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Forêts

Déforestation : la pression monte sur la banque HSBC

Il y a une quinzaine de jours, Greenpeace épinglait la HSBC en faisant la lumière sur sa contribution financière à la déforestation en Indonésie. Grâce à une mobilisation internationale, la pression continue de monter autour de la plus grande banque d’Europe. Ces derniers jours, les militants de Greenpeace étaient sur le terrain pour dénoncer les agissements du groupe.

 

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HSBC sur le grill au Forum économique mondial de Davos

31 millions d’hectares, soit une superficie équivalente à plus de la moitié de celle de la France métropolitaine : c’est la surface de forêt tropicale indonésienne qui a été détruite depuis 1990. Une destruction des forêts qui a exacerbé les incendies et qui a conduit l’Indonésie à battre des records d’émissions de gaz à effet de serre : en 2015, les feux qui ont ravagé le pays ont rejeté en quelques mois plus de CO2 que l’ensemble du Royaume-Uni en une année entière.

La conversion des forêts en terres agricoles, notamment pour l’élevage, ou en plantations, est la principale cause de la déforestation, et l’huile de palme fait partie des matières premières qui y ont largement contribué depuis deux décennies, en particulier dans les zones tropicales et en Asie du Sud-Est.

HSBC est l’un des plus importants fournisseurs de services financiers à des entreprises d’huile de palme. Avec plus de 16 milliards de dollars de prêts et autres facilités de crédit ayant profité à des entreprises aux pratiques destructrices pour les forêts, HSBC se rend complice de cette catastrophe environnementale.

Au Forum économique mondial de Davos, il y a deux semaines, c’était au tour de la banque de passer sur le grill. Son directeur général Stuart Gulliver se faisait en effet interpeller en public sur la participation d’HSBC au financement de pratiques destructrices pour les forêts.

Les militants de Greenpeace mobilisés en France et à l’étranger

Le week-end dernier, une centaine de militants se sont mobilisés dans toute la France pour appeler HSBC à prendre ses responsabilités. Ils se sont rendus devant 22 agences pour interpeller la banque et appeler ses clients à soutenir notre campagne. Près de 700 personnes nous ont ainsi apporté leur soutien et plus de 500 appels à mener une politique « Zéro Déforestation » ont été remis aux agences à la fin de l’action. Le vendredi, deux agences, à Metz et à Montpellier, ont même décidé de fermer boutique pour la matinée, craignant que l’intention des militants eut été d’entrer dans l’agence pour récupérer quelques chaises !

Une quinzaine de militants mobilisés devant une agence HSBC de Bordeaux, samedi 28 janvier 2017. ©Nathalie Makowski

Cette semaine, les militants ont maintenu la pression sur la banque. Chaque soir, depuis lundi, ils sont allés poser des autocollants sur les distributeurs à billets et les vitres de près d’une centaine d’agences en France, avec un message : HSBC doit arrêter de financer des producteurs d’huile de palme qui détruisent les forêts indonésiennes !

Ces mobilisations s’inscrivent dans le cadre d’une campagne internationale. Les mêmes actions ont ainsi été organisées par Greenpeace aux quatre coins du monde.

L’agence parisienne d’Hôtel de ville redécorée, mardi 31 janvier. ©BenjaminLemesle

 

HSBC prétend que ses politiques sur les produits agricoles et forestiers « interdisent le financement de la déforestation », mais elle finance des entreprises qui ont un long historique de destruction de forêts tropicales et de tourbières, et de violations des droits des travailleurs et des communautés locales. Les clients de cette banque savent maintenant ce qui se cache derrière leur carte bleue !

HSBC doit commencer à prendre la protection des forêts et des populations au sérieux. Avec une mobilisation grandissante en France, à l’étranger et plus de 200 000 signatures de la pétition ciblant HSBC, ce changement de cap semble aujourd’hui à notre portée : maintenons la pression !