Forêts

Trafic de bois : d’un bout à l’autre de la chaîne, la BVB inspecte

Quelles sont les essences de bois "à risque"

La France vote en ce moment la loi sur l’avenir de l’agriculture et de la forêt. Ne soyons pas complices de ce trafic de bois. Écrivez à votre député(e) pour la/le convaincre!

Pour importer du bois tropical du Brésil ou de RDC, les opérateurs ne doivent pas se contenter de prendre contact avec des fournisseurs et de payer leur cargaison en l’échange de papiers “officiels” : ils doivent se renseigner sur leur chaîne d’approvisionnement et leurs fournisseurs. Ont-ils un lourd passif d’illégalité ? Sont-ils dans une zone à risque ? Les acheteurs peuvent aussi aller visiter les concessions, etc. C’est ce qu’exige la réglementation européenne. C’est le principe de la diligence raisonnée.

Que faire en tant que citoyen, en tant que consommateur ?

Participez à notre action en ligne : soyez actif-ve, et écrivez à votre député(e) !

En magasin, vous pouvez être attentifs. Voici quelques questions à poser aux vendeurs ou aux directeurs de magasins, pour vous assurer de la légalité du bois que vous achetez :

Est-ce que vous pouvez dire d’où vient le bois avec lequel est fabriqué notre parquet ? Quel pays ? Quelle région ? Quelle concession ? Qui est l’exploitant ? Qui est l’exportateur ? Qui est l’importateur, si vous êtes uniquement distributeur ?
Est-ce que votre bois est d’origine légale et en êtes-vous certain ?
Comment vous en êtes-vous assuré ?
Est-ce que les documents officiels fournis par vos exportateurs sont fiables ? Si non, quelles sont les mesures complémentaires mises en place pour atténuer le risque d’illégalité ?

Aujourd’hui, on peut estimer que toutes les essences amazoniennes ou importées de RDC sont à risque, compte tenu de la prévalence de l’illégalité dans ces zones.
Pour le Brésil, l’ipé étant le bois le plus recherché et le plus onéreux, c’est aussi celui qui motive le plus l’exploitation illégale. Mais jatoba, massaranduba et autres cumaru (liste non exhaustive), également utilisés en menuiserie extérieure, caillebotis pour terrasses ou parquets, peuvent aussi être problématiques. En République Démocratique du Congo, l’afromosia et le wengé sont particulièrement recherchés et leur exploitation théoriquement soumise à quota. Mais en réalité, ils sont très largement surexploités. Sapelli et bossé sont d’autres essences très recherchées, et donc à risque particulier en RDC.
Vous pouvez également consulter les « fiches bois » disponibles sur la base de données TROPIX du CIRAD (Centre de recherche agronomique pour le développement)