Blocage du Galina III : la France s’engage à soutenir une loi contre le bois illégal et non-durable - Greenpeace France

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Blocage du Galina III : la France s’engage à soutenir une loi contre le bois illégal et non-durable

Ouistreham, mercredi 19 mars 2008. Prenant acte de l’engagement du Ministre de l’environnement à soutenir une proposition de loi européenne contre le commerce de bois illégal et non durable, Greenpeace a libéré le cargo transportant du bois brésilien : les activistes sont redescendus du cargo et ont regagné le navire de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, mardi vers 20h, mettant fin à plus de 24 heures de blocage en mer. Le Galina III a rejoint le port de Blainville-Caen dans la nuit. Une inspection complète de la cale en partenariat avec les autorités brésiliennes doit commencer aujourd’hui.

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« Notre action sur le Galina III a permis d’attirer l’attention des autorités sur ces trop nombreux bateaux qui arrivent chaque semaine à Caen, La Rochelle, Nantes ou Sète chargé de milliers de m3 de bois issu du pillage des forets tropicales, déclare Gregoire Lejonc, de Greenpeace France. La France, par la voix de M. Borloo, s’est formellement engagé à soutenir dans ce domaine l’adoption d’une loi européenne contraignante pendant sa présidence de l’Union à partir de l’été 2008. Nous avions un objectif politique. Nous avons obtenu un engagement clair du Ministre d’Etat. Nous attendons maintenant les effets dans la pratique. »

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Greenpeace prend également acte l’engagement de la France à renforcer fortement les contrôles sur les certificats des cargaisons en provenance du Brésil. Les contacts pris mardi 17 mars entre Jean-Louis Borloo et Marina Silva, la ministre brésilienne de l’environnement augurent d’une meilleure collaboration sur la lutte contre le bois issus d’exploitations destructrices. Greenpeace appelle le Brésil à rejoindre le processus européen FLEGT (Forest Law Enforcement on Governance and Trade).

Dans cette logique, la cargaison du Galina III doit être examinée de façon approfondie dans les jours qui viennent en partenariat avec les autorités brésiliennes. Greenpeace appelle à ce qu’il en soit fait de même avec tous les bateaux qui arrivent chaque semaine dans les ports Français charges de bois en provenance du Brésil, mais aussi du Bassin du Congo ou d’Asie du Sud-Est.

La France doit maintenant assumer sa responsabilité dans la déforestation des forêts tropicales et cesser de rendre les consommateurs complices contre leur grès de crimes forestiers.