Sinar Mas échoue à reverdir son image - Greenpeace France

Forêts

Sinar Mas échoue à reverdir son image

Le groupe tentaculaire Sinar Mas a détruit et continue de détruire des forêts tropicales et des tourbières en Indonésie, ceci via ses différentes filiales de production d’huile de palme et de pâte à papier. C’est en fait l’une des conclusions qu’on pourrait tirer des résultats d’un audit commandé à deux cabinets indépendants par le groupe Indonésien il y a quelques mois pour tenter de reverdir son image.
En effet, le rapport publié par Sinar Mas ce mardi depuis Jakarta confirme en partie certaines des accusations portées par Greenpeace depuis plusieurs années contre le groupe.
Par exemple, sur 8 des 11 concessions forestières visitées par les auditeurs, la déforestation a eu lieu sans les permis exigés par les lois forestières indonésiennes.
De même, sur 7 de ces 11 concessions, la déforestation a eu lieu sur des zones de forêts dites à « haute valeur de conservation », abritant donc une biodiversité exceptionnelle et dont certaines servent d’habitat aux orangs outans.
Si le rapport confirme également que le groupe a détruit des zones de tourbières avant 2010, il montre aussi que des filiales du groupe ont continué dans cette logique de destruction en 2010, ce malgré les engagements pris par le groupe en novembre 2009.

Sinar Mas tente une véritable opération de « greenwashing », dit une chose tout en en faisant une autre…
Sinar Mas projette d’ailleurs d’étendre toujours plus ses plantations d’huile de palme dans la région du Kalimantan sur l’île de Bornéo ainsi qu’en Papouasie, l’une des dernières zones de forêts intactes d’Indonésie.
Alors qu’ils prétendent avoir pratiqué la déforestation uniquement sur des régions de forêts déjà dégradées, la véracité des données publiées avec force photos, cartographies et témoignages dans les rapports de Greenpeace montrent que le groupe a pratiqué et pratique toujours une destruction massive des forêts tropicales et des tourbières indonésiennes.
Certains clients du groupe comme Kraft, Nestlé ou Unilever ne s’y sont pas trompés et ont décidé de rompre leurs contrats avec le géant indonésien.

Nous publions ici un rapport complet qui résume les méfaits dont est coupable Sinar Mas et confirme les accusations dont le groupe tente de se laver.