Trafic Bois : le ministère de l’Écologie admet son retard - Greenpeace France
Le ministère de l'écologie  témoigne d’un vague intérêt pour ce problème et fait de vagues promesses. Nous ne pouvons pas nous en contenter !

Forêts

Trafic Bois : le ministère de l’Écologie admet son retard

Le ministère de l'écologie témoigne d’un vague intérêt pour ce problème et fait de vagues promesses. Nous ne pouvons pas nous en contenter !

Suite à l’action menée hier matin pour dénoncer l’inaction complète du ministère de l’Ecologie sur le dossier des importations de bois illégal, la Directrice de Cabinet de Ségolène Royal, Mme Elisabeth Borne a enfin reçu l’un de nos porte-parole en rendez-vous.

(c) Greenpeace / Pierre Baëlen

Lors de ce rendez-vous, le ministère, par la voix de la Directrice de Cabinet a admis un « retard » dans la mise en œuvre du Règlement Bois de l’Union européenne (RBUE) et dans l’application de sa déclinaison dans la loi française.
Mme Borne a plaidé la complexité du dossier et le manque de formation des personnels de son ministère sur ces questions. Elle a promis de faire un bilan des évaluations d’ici fin mars.

Pourtant, suite au vote de la loi d’avenir pour l’agriculture et la forêt en octobre 2014 par le Parlement français, le ministère de l’Agriculture et de la Forêt a diffusé une instruction technique à ses fonctionnaires. Cette note décrit la procédure de contrôle des opérateurs responsables de la mise en marché de bois ou de produits dérivés, conformément aux obligations du RBUE. Il était donc possible, pour une administration, de se mettre en ordre de marche !

Nous ne pouvons que déplorer le fait que de telles actions – envoi massif d’emails, dépôt de grume sur le porche du ministère – soient nécessaires pour enfin avoir un interlocuteur au ministère de l’Écologie sur le dossier du bois illégal en France !

L’année où la France reçoit la conférence climat à Paris et où elle prétend à l’exemplarité environnementale, elle se doit de contrôler les importations de bois et de mettre tous les moyens nécessaires pour lutter contre le commerce de bois illégal. La déforestation tropicale est une des causes des dérèglements climatiques.

Un lot de bois tropical en provenance d’une concession aux pratiques illégales

La grume de bossé déposée devant le ministère ce mercredi a été mise sur le marché français par un importateur de La Rochelle. Ce bois est issu d’une concession de la province de l’Equateur, en République Démocratique du Congo, où des investigations menées par Greenpeace ont mis en évidence de nombreuses irrégularités.

En action aussi sur le plan légal

Greenpeace a porté plainte ce mercredi contre X pour défaut de diligence raisonnée et mise en marché de bois illégal auprès du procureur de La Rochelle.

Toutes nos actions sur le #TraficBois en une timeline

Revoir toute la campagne de Greenpeace sur le trafic de bois sur notre page : Bois Volé – Vies volées